Nous allons maintenant nous pencher sur quelques structures particulières construites par la main de l’homme sur Altis. Lors de mon premier survol de l’île (grâce à la merveilleuse nouvelle fonction “appareil photo”, incluse dans le menu de pause du jeu, et qui permet des explorations rapides sous tous les angles possibles et à toutes les hauteurs), mon regard a été immédiatement captivé par de bien curieux dômes d’un blanc immaculé, toujours installés dans l’enceinte de camps militaires.
Alors j’ai zoomé vers le sol, scrollé avec frénésie à la rencontre de l’un de ces objets bâtis non identifiés.
Quelles constructions bizarroïdes! Que peuvent bien cacher ces dômes? Allons voir à l’intérieur!
“Danger” “Biohazard””Tenues de protection obligatoires!””Gardez ce lieu dégagé!”. Bigre. Là, j’ai peur.
Un inquiétant logo géométrique représentant un triangle inversé composé lui-même de quatre triangles rouge évoque sans conteste la proximité du péril radioactif suprême. Tant pis, c’est un beau jour pour mourir, je pousse cette porte d’entrée menaçante, dites à ma femme et à mes gosses combien je les ai aimé. Seconds roulements de tambour…
Attendez, ne riez pas, il y a encore plus hilarant. Les bureaux modulaires au moins ont fait l’effort de stimuler un peu l’inquiétude chez le visiteur imprudent: les peintures extérieures promettaient l’enfer nucléaire! L’ouverture de la porte à finalement révélé un intéressant espace de travail adaptable pour le personnel administratif mais rien de bien confidentiel ou dangereux. Certains dômes renferment pourtant de plus surprenantes installations, encore…
Bon cette fois c’est dit, je remise au garage mes vieux rêves de canon laser anti-martiens. Sortons d’ici, je pense qu’il n’y a plus grand-chose à voir de toutes façons.
Je vais aller me consoler du côté de l’aéroport.
L’aéroport principal d’Altis
Doté de deux pistes d’aviation d’environ 1100m chacune, l’aéroport principal d’Altis accueille simultanément le trafic aérien militaire et civil. En témoignent d’un côté le vaste terminal de l’aérogare, bâtiment à l’architecture chaleureuse et entouré de petits palmiers qui confèrent d’emblée au lieu un air de destination de vacances, -ce qu’Altis était avant la guerre civile-, et d’un autre côté ces hangars gonflables servant à garer les appareils militaires de l’AAF. Des casernements sont également visibles aux abords immédiats de l’aéroport. Pour ce qui concerne l’activité aérienne civile, l’instabilité politique et militaire de l’archipel à marqué un coup d’arrêt au tourisme, pourtant essentiel à l’essor économique de la région. Quant aux populations civiles, elles se sont regroupées dans les villages de montagne, ou dans certaines grandes villes comme Pyrgos, Agios Dyonisos ou encore Kavala, et ne sortent plus de l’île. Plus aucun appareil civil affecté au transport de passagers ne décolle ou n’atterrit sur Altis. L’aérogare est donc à présent un bâtiment à l’abandon, avec ses halls déserts et son parc de stationnement jonché de voitures rouillées ou carbonisées.
Des aérodromes en nombre
Des terrains d’aviation plus modestes sont présents sur Altis, proposant des pistes courtes et non revêtues à l’adresse de l’aviation privée ou de loisir.
Les espaces urbains
Nous l’avions constaté lors du premier volet de ce dossier “Découvrir Altis”, les communes sont particulièrement étendues. Et riches de détails! Trottoirs, mobilier urbain, murets d’enceintes, plantes et bosquets décoratifs, tout l’aménagement classique d’une ville contemporaine a été fidèlement reproduit pour nous hisser au plus près de la réalité. Chaque localité possède son identité propre, station balnéaire proprette, village de vacances, hameau de paysans locaux tombé en désuétude ou paisible commune de montagne éloignée des routes touristiques, la répartition des zones de vie envisagée par les développeurs nous raconte une histoire, celle du peuple d’Altis. Histoire parfois marquée, hélas, des stigmates de la guerre: c’est ainsi que subsistent sur l’île d’innombrables maisons ruinées ou à l’abandon, et il n’est pas rare en parcourant une rue de longer plusieurs de ces bâtisses désaffectées, au milieu des habitations encore peuplées.
Il faut savoir que dans Arma, il existe pour chaque objet ou bâtiment différentes étapes de destruction. Vous ne verrez donc pas d’impacts de balles spectaculaires à l’endroit même ou vous avez atteint un mur, par exemple, mis à part de grossiers points noirs qui s’effacent progressivement au fur et à mesure qu’en apparaissent d’autres, au rythme de vos tirs. Lorsque vous aurez suffisamment impacté un bâtiment du jeu, celui-ci se dégradera en plusieurs étapes distinctes, avant de s’effondrer sur lui-même. Entre chaque palier de cette destruction, vous ne constaterez pas le résultat précis de chaque dégât infligé. Vous assisterez au passage du degré de dégradation actuel vers le degré de dégradation supérieur, et ainsi de suite jusqu’à l’écroulement final de la bâtisse. Cela peut dérouter sans doute un peu le néophyte rompu aux codes traditionnels des fps à la sauce plein-la-vue, mais Arma ne recherche pas particulièrement à déclencher l’orgasme visuel du joueur en plein combat, c’est bien le moins que l’on puisse dire, et se contente même souvent du minimum syndical en matière d’effets spéciaux. Il s’agit là d’un choix assumé de développement, les ressources du moteur de jeu étant davantage mises à profit au bénéfice de la qualité du comportement de l’intelligence artificielle au combat et sur le calcul réaliste de la trajectoire des projectiles par exemple, que sur la beauté des feux d’artifice produits.
D’un point de vue tactique, quel que soit l’état de délabrement d’un bâtiment ruiné, celui-ci demeurera toujours exploitable pendant un combat. En effet, chaque étape de dégradation -y compris la destruction totale- permet quand même au joueur de grimper aux étages, d’emprunter l’escalier à demi effondré ou d’escalader les tas de gravats et de se dissimuler derrière des pans de murs encore debout.
Les zones industrielles
On notera la présence de vastes concentrations industrielles sur l’île, une bonne dizaine au total. Ces complexes, la plupart du temps assez proches des villes, sont généralement constitués de hangars, d’usines, de convoyeurs, de réservoirs, et sont souvent assortis d’un large terrain clôturé sur lequel s’entreposent de nombreux conteneurs maritimes et matériaux de construction, piles de tuyaux, palettes de briques, pièces de canalisations en béton…Autant dire que la configuration de ces espaces industriels fera à la fois le bonheur des amateurs de cqb, dans le prolongement de villes déjà immenses propices aux combats rapprochés, mais aussi de tous ceux qui apprécient les missions d’infiltration. En effet, trouver une faille dans le grillage, passer discrètement dans le dos des sentinelles, se dissimuler dans les conteneurs, glisser de cover en cover, avant de commettre votre odieux forfait…sera un régal plein d’adrénaline!
Une ancienne mine
En suivant la petite route conduisant de Dorida à Charkia, vers la mi-parcours un petit chemin de terre quelconque sans aucune indication préalable se détache vers la droite, il mène vers une petite colline dont les arbres dissimulent quelque peu les deux entrées d’une ancienne mine, inaccessible à la visite. Seuls les vestiges abîmés de l’époque ou celle-ci était en activité subsistent encore, un vieux cabanon tôlé, quelques épaves et des petits monticules d’immondices.
L’hôpital public de Kavala
Certaines constructions rares, parfois uniques, ne manqueront pas de vous étonner. L’hôpital de Kavala par exemple, est une imposante bâtisse aux élégantes façades de brique rouge. Hélas, l’établissement n’est pas explorable à tous les étages, et il faudra vous contenter du hall d’accueil, de quelques pièces annexes vides et des toits, que l’on atteint par un escalier de secours…ou par hélicoptère, cet hôpital étant en effet pourvu d’une plateforme d’atterrissage.
Pieuse Altis
Un des écrans de chargement du jeu fait état de la présence de 185 chapelles sur Altis. On les trouve le plus souvent dans les campagnes assez reculées, à proximité des champs, sur les collines, parfois à des emplacements difficiles d’accès ou au détour de longs chemins de traverse. Il est possible d’en rencontrer dans les villes également, alors accompagnées de petits cimetières. Dans certaines zones urbaines d’importance telles que Athira, Pyrgos ou Agios Dyonisos, on peut apercevoir une belle grande église à l’architecture byzantine.
Le mémorial de Pyrgos
Situé en retrait de la ville, au bord de la route qui mène vers Dorida, le paisible cimetière de Pyrgos abrite un mémorial dédié au souvenir de soldats tombés au combat. Nul ne saurait dire de quel conflit datent les dizaines de stèles identiques qu’y s’y trouvent, étant donné que toutes affichent simplement l’inscription suivante (en anglais): “Soldat inconnu, jamais oublié”.
Vers le fond de ce cimetière militaire se trouvent un autel, un large monument commémoratif ainsi qu’un calvaire, mais là encore, aucune mention sur l’origine de ces soldats…
Mise à jour vers la version 1.14 en mars 2014, deux bâtiments remarquables font leur apparition sur Altis: Ghost hotel et le Stadium.
The ghost hotel
Au Nord-Est de la baie de Pefkas, sur le gisement archéologique d’Iraklia, un village de vacances abandonné a soudainement fait son apparition avec la version 1.14. Situé sur la pente douce d’une colline descendant vers la mer, il est constitué d’une longue allée sans issue bordée de bungalows individuels et d’un grand hôtel dominant un jardin et un ensemble de bassins de loisirs, aujourd’hui à sec.
Passionnés d’Urbex, cette discipline urbaine parfois sportive et semi-légale consistant à visiter des lieux privés à l’abandon, ce lieu sera pour vous une agréable surprise! Car ici tout est ruiné, dévasté, essoré par le temps. Un simple coup d’œil sur le look des tapisseries, des peintures et des carrelages des chambres et couloirs de l’ancien hôtel vous informera d’emblée que l’endroit parait déserté depuis sans doute la fin des années 80, soit une bonne cinquantaine d’années en arrière pour vous qui jouez en 2035. Tout cela n’est pas là pour nous rajeunir!
En se promenant du côté du village de bungalows, on prendra légèrement de la hauteur, suffisamment de hauteur pour contempler la baie de Pefkas dans toute sa splendeur. Parfaite aquarelle peinte de nuances d’eaux turquoises et bleu nuit dans laquelle se découpent des rochers calcaires d’un blanc immaculé écrasés par un soleil incandescent, la méditerranée se tient là, paisible, allongée devant nous. Les longues plages de sable fin s’étendent à l’infini, à la manière d’un été en mer Égée.
Autour de nous pourtant, tout n’est que désolation: la plupart des petits studios de vacances ont la porte d’entrée enfoncée, les vitres brisées, les murs salis par le mauvais temps, l’humidité et l’indélicatesse des visiteurs précédents. En pénétrant dans l’un de ces appartements ruinés, notre pas sera parfois déstabilisé par le chancellement inattendu d’un carreau de sol disjoint.
A ce moment-là, une question évidente nous taraude: comment un endroit aussi privilégié a t’il pu tomber à ce point en désuétude…?
Le Stadium
C’est la deuxième apparition spontanée de cette version 1.14, un grand stade municipal a poussé non loin de la route qui relie Aggelochori à Agios Dyonisos, au Sud-Ouest de l’île.Tout comme le Ghost hôtel, ce bâtiment existe réellement sur l’île de Lemnos.
Le complexe sportif est constitué d’un terrain de football aux cages sans filets cerclé d’une piste d’athlétisme, le tout bordé par des tribunes. Au milieu de la tribune principale trône une tour abritant une tribune VIP ainsi qu’une salle des commentateurs, à l’étage. Derrière le stade, une vaste arrière-cour accueille une paire de buvettes.
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